Devenir Chef de Projets

Devenir chef de projets

Devenir Chef de Projets

Comment devenir chef de projets ? Julien nous présente son parcours, son métier, et conclut en nous donnant son sentiment sur ELSYS Design.

ELSYS Design recrute des ingénieurs dans le domaine des systèmes embarqués. Les offres sont à retrouver sur notre site emploi, où il est également possible de postuler de manière spontanée.

Sa formation pour devenir chef de projets

Q : Peux-tu nous présenter ton parcours dans l’enseignement supérieur ?

J’ai commencé par un IUT mesures physiques, spécialisation techniques instrumentales. J’ai ensuite intégré le CUST, qui a depuis rejoint le réseau Polytech Clermont-Ferrand, dans la filière génie électrique. En troisième année, j’ai fait mon stage PFE au sein du Laboratoire de Physique Corpusculaire, un laboratoire orienté recherche fondamentale sur la physique. A l’issue de ce stage, j’ai poursuivi avec un doctorat. Ma thèse s’intitulait « Conception et réalisation de l’unité de décision du système de déclenchement de premier niveau du détecteur LHCb au LHC », qui allait être intégré au CERN sur le nouveau LHC.

Q : Une seconde, une seconde 😊. Le LHC, qu’est-ce que c’est ?

Le LHC est l’accélérateur de particules du CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire.

Q : Et le LHCb ?

Le LHC a 4 détecteurs à des endroits où se produisent les collisions entre protons. Lors de ces collisions, les protons éclatent en des matières encore plus élémentaires. Les détecteurs servent à étudier ces particules élémentaires et leurs interactions. Le détecteur LHCb avait pour objectif de comprendre la différence de comportement entre une particule et son antiparticule, phénomène découvert en 1964 et appelé « violation de CP ».

Q : C’est fascinant… et donc qu’as-tu fait pendant ta thèse ?

J’ai conçu et réalisé une carte électronique pour le système de déclenchement du détecteur LHCb, afin qu’elle soit ensuite intégrée au CERN sur le nouveau LHC.

Q : C’est un sujet très « opérationnel » pour une thèse, non ?

Effectivement. Pendant quatre ans et demi, j’ai conçu la carte, réalisé le banc de test, fait du développement FPGA : c’était une expérience très complète orientée ingénierie numérique.

Et puis, très concrètement, j’ai aussi participé à la mise en place de ma carte électronique dans le rack placé 100 mètres sous terre. Depuis toujours, j’étais intéressé par l’aspect physique, alors contribuer à une expérience avec le CERN et beaucoup d’autres labos en France et en Europe, c’était une chance incroyable…

Q : C’était ton souhait de faire une thèse ?

Pas nécessairement, mais c’était une opportunité à saisir. Au-delà de l’aspect technique, j’avais de vraies responsabilités au niveau du management de projet : tous les trois mois, je devais présenter mes résultats au CERN, avec des jalons à tenir. Je devais également superviser le travail de différentes personnes (en informatique, routage de cartes et électronique).

Une fois ma thèse soutenue en 2007, je suis donc parti travailler dans l’industrie.

Q : C’est à ce moment-là que tu as rejoint ELSYS Design à Grenoble pour ton premier passage dans la société…

Effectivement. J’y suis resté cinq ans. J’ai réalisé deux missions longues dans le domaine du biomédical et de l’énergie, puis deux autres plus courtes dans l’aéronautique et le transport, et enfin un forfait, dans le ferroviaire.

Q : Et là, tu as quitté ELSYS Design, pourquoi ?

J’ai été attiré par l’aventure start-up : d’anciens collègues avaient fondé une société dans le domaine des détecteurs spectrométriques à rayons-X, et ils cherchaient un profil carte / FPGA. J’y suis également resté cinq ans, avant de « revenir à la maison ».

Là-bas, j’avais accompli ma mission : la conception d’une nouvelle carte, le développement FPGA, le transfert pour les outils de production. Une fois ce travail réalisé, la roadmap produit était principalement composée d’évolutions, sans véritables nouveautés. C’était donc le moment pour moi de faire autre chose.

J’avais gardé contact avec ELSYS Design, j’ai appris que l’entreprise cherchait à renforcer le bureau d’études de Grenoble afin de poursuivre la montée en puissance de l’activité forfait. Je suis donc revenu en 2017 en tant que chef de projet électronique.

Le métier de chef de projets

Q : Qu’est-ce qui a changé dans l’entreprise en ton absence ?

Alors, déjà, je vais commencer par ce qui n’a pas changé : c’est toujours aussi agréable à vivre ! Cette atmosphère très sympa, avec un bon état d’esprit, on peut travailler dans de bonnes conditions, avec des gens de confiance sur qui on peut compter… c’est vraiment top.

Et ce qui a changé va dans le bon sens : nous nous sommes entre-temps beaucoup structurés au niveau méthodologique, nous maîtrisons maintenant pleinement la réalisation d’un projet au forfait, de la réponse à appel d’offre jusqu’à la livraison.

Q : Qu’est-ce qui te plaît dans ton rôle de chef de projet ?

Le travail d’équipe, car on ne fait rien tout seul. Le côté relationnel est fondamental, j’apprécie d’être un acteur majeur de la relation d’équipe en interne mais également de la relation client.
Ensuite, mon rôle de chef de projet s’étend un peu plus en amont en tant que référent métier : cela me permet d’intervenir au plus tôt dans les choix d’architecture ainsi que sur la maîtrise et le développement des méthodologies. J’aime pouvoir prendre ce recul.

Q : Quelles sont les parties les plus délicates de ton métier ?

La communication client n’est pas toujours évidente. Quand tout se passe bien, oui. Mais quand on est confronté à des difficultés qui ont des impacts sur le planning, ça se complique. Si nous en sommes à l’origine, ce qui peut arriver, je suis celui qui va écouter les reproches du client, ce n’est jamais plaisant comme tu peux l’imaginer.

Par ailleurs, dans le cadre d’un projet au forfait, il est aussi parfois difficile de rappeler à notre interlocuteur qu’en cas de changement non prévu dans le cahier des charges, il faut réaliser un avenant au contrat. Le forfait est un mode de fonctionnement moins flexible que l’assistance technique, mais en contrepartie nous nous engageons sur les résultats. Le forfait demande donc d’être « carré », aussi bien chez nous que côté client.

Enfin, il est parfois difficile de tirer le meilleur parti d’une personne sur un projet. Il n’y a pas de secret : il faut prendre le temps de la connaître, savoir comment s’adresser à elle, s’assurer qu’elle comprend bien les enjeux d’un projet et s’approprie ses tâches et les responsabilités liées. C’est un point critique dans un projet au forfait, et il faut que tous les ingénieurs de l’équipe s’en rendent compte.

Conseils pour devenir chef de projets

Q : As-tu des conseils à donner à un étudiant ou un jeune ingénieur qui voudrait devenir chef de projets ?

Ça dépend de la gestion de projet envisagée. Si c’est chez ELSYS Design, je dirais de ne pas être trop pressé, de faire ses classes sur plusieurs projets, dans des domaines différents (médical, ferroviaire etc.) pour avoir un bagage technique ; l’idée est d’avoir essuyé les plâtres sur de nombreux sujets afin de pouvoir anticiper les problèmes une fois devenu chef de projet.

En effet, chez ELSYS Design, les équipes projets sont en général de taille réduite, nous ne pilotons pas une équipe de 100 personnes. Nous avons donc aussi un rôle de guide auprès des jeunes ingénieurs, on doit pouvoir leur expliquer des points techniques dans le détail. On ne fait pas que de la gestion de projet, c’est d’ailleurs ce qui fait selon moi la richesse de notre métier.

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ELSYS Design recrute des ingénieurs dans les métiers de l’électronique et du logiciel à Grenoble, Lyon, mais aussi à Paris, Rennes, Nantes, Toulouse, Aix-en-Provence et Nice Sophia-Antipolis. Les offres sont à retrouver sur notre site emploi.

Un grand merci à Julien pour son témoignage !